Testimoni de les famílies / Testimonio de las familias

Testimoni de les Famílies
TelQuel

Com sabeu, després de més d’un any d’espera, les 61 famílies espanyoles amb el seu procés de kafala bloquejat al Marroc segueixen igual. Davant la desesperació, moltes famílies han començat a fer pública la seva situació. Us deixem una còpia d’un article publicat a TelQuel on es recullen alguns dels seus testimonis.Pág. 1, Pàg. 2, Pàg. 3, Pàg. 4, Pàg. 5

Testimonio de las Familias
TelQuel

Como sabéis, después de más de un año de espera, las 61 familias españolas con su proceso de kafala bloqueado en Marruecos siguen igual. Ante la desesperación, muchas familias han empezado a hacer pública su situación. Os dejamos una copia de un artículo publicado en TelQuel donde se recogen algunos de sus testimonios.
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nou article a la prensa marroquina | nuevo artículo en la prensa marroquí

Une circulaire du ministère de la justice écarte les étrangers non résidents au Maroc du droit à la kafala. Un collectif de six associations crie au scandale. Le suivi de la kafala ne pouvant être assuré à l’étranger, le ministère craint que l’enfant adopté ne soit pas éduqué selon les préceptes de l’islam.

Le 19 septembre dernier, une circulaire (N° 40 S/2) du ministère de la justice et des libertés est tombée comme un pavé dans la mare. Les associations qui se battent pour que les enfants abandonnés aient droit à des parents (même adoptifs) s’estiment lésées. Adressée aux procureurs des Cours d’appel et des tribunaux de première instance, cette circulaire exhorte ces derniers, après enquête, à refuser la kafala (l’adoption à la marocaine) «aux étrangers qui ne résident pas habituellement au Maroc». Et donc, qu’elle «ne soit accordée qu’aux demandeurs qui résident d’une manière permanente sur le territoire national».

L’argumentaire développé dans la même circulaire pour justifier cette interdiction se base sur le fait que le juge de tutelle censé accorder (ou refuser) la kafala et faire le suivi de son application est incapable d’enquêter, pour les personnes qui ne vivent pas au Maroc, sur «leur aptitude morale, sociale et leur capacité à élever un enfant abandonné selon les préceptes de l’Islam». L’article 9 de la loi sur la kafala (Dahir n° 1.02-239 du 03/10/2002, voir encadré) exige, en effet, du juge de tutelle de vérifier que toutes les garanties sont réunies sur le kafil (moyens matériels, moralité, santé, âge…) avant de donner son accord à la kafala, et de suivre même son exécution avec le pouvoir de la retirer s’il s’avère que le kafil n’est plus apte à l’assumer dans les meilleures conditions. Bien entendu, quand le ministère parle des étrangers, il écarte par définition les demandeurs d’une autre confession religieuse, cela en application de la même loi régissant la kafala.

Cette décision d’écarter les étrangers de la kafala, même s’ils sont musulmans (n’habitant pas le Maroc) provoque un vif désarroi au sein du microcosme associatif lié de près ou de loin au phénomène des enfants abandonnés ou orphelins. Le 12 octobre courant, le collectif Kafala, composé de six associations (Village d’Enfants, l’Association Bébés du Maroc, la Fondation Rita Zniber, l’Association Dar Atfal Al Wafae, l’Association Osraty et l’association Amis des Enfants), réagit fermement en rendant publique une pétition qui s’élève contre cette décision, tout en se demandant quelles mesures de substitution le ministère mettra -t-il en place «pour préserver l’intérêt supérieur de l’enfant tel qu’il est défini par la législation nationale et internationale». Pour le collectif, cette circulaire privera, de l’adoption, des milliers d’enfants qui sont dans l’attente d’une famille dans les orphelinats et autres organismes d’accueil. Selon les estimations, 24 bébés sont abandonnés chaque jour. Or la capacité d’accueil des orphelinats est largement dépassée puisque l’on compte chaque année 6 000 enfants abandonnés, pour une raison ou une autre, au Maroc. Toujours, selon le même collectif, les familles marocaines (ou étrangères) résidant au Maroc, et qui sont les seules autorisées dorénavant à adopter des enfants, ne peuvent absorber tout ces enfants accueillis dans les orphelinats. D’autant qu’au niveau du nombre «la kafala nationale est pratiquement égale à la kafala internationale (50%)», estime Asmaa Benslimane, présidente fondatrice de l’association Bébés du Maroc.

10% des enfants abandonnés se suicident

Les effets de cette interdiction, selon les auteurs de cette pétition, seraient «dramatiques» puisque toute une cohorte de bébés et d’enfants sans parents ne trouveraient pas preneur. Avec tout ce que cela entraîne comme dégâts, car, par expérience, selon ce collectif, «les enfants qui restent dans les orphelinats deviennent à 80% des délinquants, se suicident dans 10% des cas, et ne sont socialement insérés qu’à raison de 10%. Cette circulaire va aggraver la situation en mettant les centres dans l’incapacité de recevoir plus d’enfants et les réseaux parallèles de trafic en tous genres ne rateront pas cette opportunité».

Le phénomène des enfants abandonnés prend en effet de l’ampleur ces dernières années, et le Maroc aura à gagner à avoir des demandeurs, peu importe qu’ils habitent au Maroc ou à l’étranger. Selon l’étude nationale réalisée par l’association INSAF en 2010 sur les mères célibataires, 27 200 jeunes femmes ont accouché en 2009 d’un bébé en dehors des liens du mariage. Selon la même étude, 153 bébés naissent hors mariage chaque jour, et 24 d’entre eux sont abandonnés.

Une autre étude, plus ancienne celle-là, menée en 2009 par la Ligue marocaine pour la protection de l’enfance et l’UNICEF, avait révélé que le nombre d’enfants abandonnés s’élevait (en 2008) à 4 554, soit 1,3% du total des naissances de cette année. Ces enfants, du moins pour ceux qui ont la chance d’être accueillis dans les maisons de santé et autres centres de protection de l’enfance, «ont aussi le droit à une affection parentale», estime le collectif, ce qui est tout à fait humain. Trois questions se posent et auxquelles il faudra des réponses. Primo, pourquoi cette mesure interdisant la kafala aux personnes ne résidant pas au Maroc, sachant que la moitié des kafils sont étrangers, et cela le ministère le sait fort bien ? Deuxio : les Marocains résidents à l’étranger (MRE) sont-ils eux aussi concernés par cette décision ? Tertio : quid des demandes en instance provenant de personnes ne résidant pas au Maroc, dont la procédure a été entamée avant même la circulaire, et de ceux qui ont déjà adopté ?

La réponse à la première question nous vient de la circulaire elle-même : «Le suivi de la pratique judiciaire indique que ces dispositions (NDLR : celles prévues par la loi sur la kafala) ne sont pas exécutées efficacement et correctement, de façon à refléter les intentions du législateur qui sont de trouver le cadre approprié pour la protection de l’enfant abandonné, afin que son éducation se fasse dans un climat le préparant à assurer son avenir, afin qu’il joue son rôle au sein de la société».

Les juges censés suivre la procédure de la kafala ont-ils eu écho d’exactions, d’abus et de violence à l’égard de ces enfants adoptés par des étrangers (ou des Marocains) ne vivant pas sur le sol national ? Y a-t-il eu des cas, comme le laisse entendre ce responsable au département des affaires civiles au sein du ministère de la justice, «d’enfants qui ont été forcés de changer de religion ou qui ont été abusés sexuellement» ? «On ne sait pas exactement», répond, étonnée, Asmaa Benslimane.

La procédure de la kafala mal appliquée ?

Une chose est sûre : Latifa Taoufik, juge et collaboratrice du secrétaire général du ministère de la justice, se veut rassurante. Elle indique à La Vie éco que la dite circulaire est venue «suite aux rapports que le ministère a reçus, et qui font état de parents adoptifs qui exploitent et maltraitent les enfants adoptés à l’étranger sans aucun contrôle». Puisque la procédure est mal appliquée, ajoute-t-elle, le ministère «a voulu durcir la procédure, en attendant que des accords bilatéraux sur la question soient signés avec les pays où cette kafala est appliquée».

Et sur la question de savoir si les MRE sont aussi interdits de la kafala, la même source indique qu’il n’a jamais été question dans cette circulaire de «priver les Marocains de l’étranger de ce droit». Ces derniers, selon elle, «gardent dans leur majorité des liens étroits avec leur pays d’origine, et ce contrôle peut être fait, soit au Maroc quand ils sont ici, soit dans les pays où ils vivent par le biais des consulats marocains. D’ailleurs, si la circulaire est envoyée aux procureurs des Cours d’appel et des tribunaux de première instance, c’est aux juges des mineurs de statuer au cas par cas, selon leur enquête». Cela dit, une chose est claire dans la circulaire : l’article 24 de la loi sur la kafala autorisant les kafils de quitter le territoire national avec l’enfant abandonné pour résider définitivement à l’étranger est mis en veilleuse, car ne permettant pas, dit cette circulaire, «le suivi de la situation de l’enfant, objet de la kafala, en dehors du territoire national».

Et les dossiers en cours de demandeurs étrangers ayant déjà entamé la procédure ? Ils se compteraient «par dizaines», estime-t-on dans le milieu associatif travaillant sur la kafala, et leur sort est encore incertain. Pour le seul orphelinat Lalla Hasna à Casablanca, on ne compte pas moins de 22 demandes en instance, émanant d’étrangers ne résidant pas au Maroc : «Des MRE avec mariage mixte, des étrangers convertis à l’islam et des musulmans de naissance. Ils sont venus de France, du Canada, de Dubaï, des Etats-Unis…», indique Samira Kaouachi, directrice de l’orphelinat, qui est l’un des plus anciens au Maroc puisqu’il a été créé en 1956 (voir encadré en page précédente). Et d’ajouter que ces musulmans étrangers choisissent souvent des enfants présentant des affections physiques ou mentales, que les Marocains n’acceptent jamais.

«Il n’est pas normal, conclut-elle, que ces 22 dossiers en instance ne soient pas réglés, les futurs kafils sont déterminés et ils éprouvent une certaine frustration de ne pouvoir faire aboutir leur démarche. Réglons d’abord ces dossiers, quitte à trouver pour ceux qui seront déposés dans le futur par des étrangers des modes de suivi adéquats. Car il est inadmissible que ces enfants restent “stockés” chez nous sans trouver preneur».

Un autre problème complique encore les choses dans cette maison d’enfants : celui des retours. De fin 2011 à octobre 2012, cet orphelinat a enregistré quatre retours d’enfants adoptés, et deux sont en cours. «Et là, les parents adoptifs sont des Marocains musulmans résidant au Maroc qui rendent ces enfants comme on rend une marchandise défectueuse, sous prétexte qu’ils sont nerveux, turbulents ou je ne sais quoi. Est-ce cela l’islam ?», s’interroge, hors d’elle, Mme Kaouachi.

Kafala : La supplique de M.J, une Espagnole musulmane, adressée ce mois d’octobre à M. Maazouz, ministre des MRE

«J’ai commencé la procédure pour la kafala d´un enfant que j’aime de tout mon cœur, et qui fêtera ce mois-ci son premier anniversaire. Il a été abandonné par sa mère biologique le jour de sa naissance, et depuis, il a vécu dans le Centre Lalla Hasna, de l´Association Al Ihssane, à Casablanca. Le jour où je l´ai vu pour la première fois dans ce centre, le 1er décembre 2011, a été le plus heureux de ma vie. Il avait les yeux grand ouverts et il m´a regardée fixement comme s´il voulait me dire qu´il voulait que je l´aime comme mon propre enfant, et que je l’acceptais comme sa mère. Dix longs mois se sont déjà écoulés depuis cette première rencontre. Depuis ce jour-là, je suis allée le voir tous les mois, ce qui fait que je ressens de plus en plus d´amour envers lui. J´ai hâte de pouvoir vivre avec lui et de pouvoir être sa maman. Il me reconnaît au fur et à mesure que je l´embrasse, l´enlace et lui donne les biberons. J´ai changé ses couches. Je lui ai chuchoté des chansons à l´oreille. On a eu le temps de jouer, et il a même connu ma famille. Je lui répète souvent qu´il est le plus bel enfant, le plus intelligent, le plus sympathique. Je lui dis que je l´aime beaucoup et que nous serons bientôt ensemble, une bonne fois pour toutes.

J´ai vu comment il grandissait petit à petit, comment il a appris à jouer, à s´asseoir, à balbutier ses syllabes, et à montrer ses premiers sourires. J´ai vu ses premières dents et la première fois qu´il a marché à quatre pattes. Il a toujours envie d´être dans mes bras, et lors de ma dernière visite il m´a appelée “maman”.

J´éprouve pour lui l´amour qu´une mère éprouve pour son enfant, et je voudrais vous signaler aussi que j´aime et respecte sa culture et son pays ainsi que sa religion qui est désormais la mienne : l´islam.

Si cette enfant pouvait parler, s´il pouvait s´exprimer, je suis sûre et certaine qu´il vous demanderait de me laisser devenir sa mère. Je suis sûre qu´il vous demanderait de l´aide pour que je sois sa maman. Il ne veut surtout pas perdre sa maman pour une deuxième fois. Je vous prie, pour son bonheur et pour mon amour envers lui, d´approuver la kafala dont la procédure est déjà entamée».

Kafala : De plus en plus de dossiers en instance de la kafala internationale…

De 1990 à octobre 2009, l’orphelinat Lalla Hasna a accueilli 2 447 enfants, dont 1 389 ont bénéficié de la kafala. Entre 2010 et octobre 2012, elle a accueilli 300 autres enfants, dont 244 ont été adoptés, parmi eux 50 ont échu à des étrangers non résidant au Maroc. Actuellement, 22 sont en instance d’adoption par des étrangers également, dont 18 souffrent d’un handicap physique ou mental. Ce sont des garçons dans leur écrasante majorité, car l’orphelinat ne reçoit presque plus de filles. «Ne viennent ici que celles qui ne sont pas adoptables, qui sont malades ou handicapées», précise Samira Kaouachi, psychologue et directrice de l’orphelinat. Cela s’explique par le fait que «les mères abandonnent rarement les filles, elles sont plus dociles que les garçons et leur éducation est relativement plus facile. On ne reçoit que des filles dont la maman est en prison, en traitement psychiatrique ou des filles handicapées…». La Maison reçoit les enfants abandonnés, de parents connus ou inconnus, et les entretient dans l’attente de couples désireux d’adopter un enfant. «Même s’ils bénéficient de bonnes conditions, il manque à ces enfants pris en charge une chose très importante dans la vie, pour leur équilibre et leur formation : l’affection. Et cette dernière n’est possible que dans un foyer entre des parents affectueux, fussent-ils adoptifs. 70% de ces enfants sont pris en charge tous les ans par le biais de la kafala, et l’on aurait souhaité que ce soit plus. On aimerait que notre orphelinat ne soit qu’un centre d’accueil», regrette Mme Kaouachi.

Jaouad Mdidech. La Vie éco

Font | Fuente: La Vie éco

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Adoption: L’«oukase» contesté de Ramid

  • Le ministre de la Justice disqualifie les non résidents marocains
  • Les orphelinats et les associations sonnés
  • Les charges budgétaires


En imposant le critère de la résidence au Maroc pour pouvoir adopter, le ministre de la Justice et des Libertés limite les chances d’adoption des enfants abandonnés, surtout à un moment où les problèmes budgétaires chez les associations de bienfaisance sont devenus légion

 

Hiba a 4 ans. Abandonnée depuis plusieurs mois par ses parents biologiques, Hiba a retrouvé l’espoir de mener une vie normale depuis qu’un jeune couple de Marocains résidents à l’étranger l’a approchée pour une procédure d’adoption.  Mais ses espoirs risquent de s’évaporer suite à une circulaire du ministre de la Justice et des Libertés (19 septembre 2012) qui a fait l’effet d’une bombe dans le milieu associatif chargé de l’enfance abandonnée. La note adressée aux procureurs généraux près des Cours d’Appel et des tribunaux de première instance invite ces derniers à ne plus autoriser d’adoption (Kafala) pour les musulmans résidents à l’étranger, qu’ils soient marocains ou pas.

Une décision dont ne s’est toujours pas remise Béatrice Beloubad, directrice nationale de SOS Village d’Enfants. Elle a sonné la mobilisation, au même titre que l’Association Bébés du Maroc, la Fondation Rita Zniber, l’Association Dar Atfal

Al Wafae,  l’Association Osraty et l’Association Amis des enfants pour créer un Collectif afin d’exiger le retrait de la circulaire du ministre de la Justice. Une pétition est d’ailleurs proposée sur internet et circule sur les réseaux sociaux. Rappelons que la Constitution de 2011 dans son article 15 a instauré le droit de présenter des pétitions aux pouvoirs publics. « Nous voulons faire plus de pression sur les autorités pour faire retirer cette circulaire de la circulation », souligne la directrice de SOS Village d’enfants. La pétition a recueilli pour l’instant un peu plus de 1100 signatures.

Le collectif Kafala remet en cause tout le raisonnement du ministre de la Justice El Mostapha Ramid arguant que cette décision ne prévoit aucune alternative ou mesure de substitution pour préserver l’intérêt supérieur de l’enfant. « On est musulmans ou on ne l’est pas ! Que ce soit au Maroc ou à l’étranger, la religion n’a pas de frontière », souligne Beloubad. Pour justifier sa décision Ramid a  précisé que l’objectif est d’assurer un meilleur contrôle et suivi de l’intégration des enfants dans leurs familles d’adoption. La loi 15-01 relative à la prise en charge des enfants abandonnés exige plusieurs conditions qui doivent être remplies par les postulants à la Kafala. « Il ne suffit pas, pour apporter la preuve de leur réalisation, de présenter des documents, Il faut également s’assurer de leur véracité et de la conformité des conditions requises pour l’exécution de la kafala », estime le ministre de la Justice. Cela doit se faire entre autres, à travers une enquête, diligentée par le juge des mineurs, à travers la Commission prévue à l’article 16 de la même loi. Selon la circulaire du ministre, la vérification de ces conditions devient difficile lorsque le «Kafil» n’est pas résident au Maroc alors même que ces conditions constituent le fondement de la décision du Juge des Mineurs d’accorder ou de refuser la Kafala. Le collectif pour la Kafala n’entend pas les choses de la même oreille. Les ONG nous l’ont assuré: «De toute façon, il n’y a aucun contrôle ou suivi, même pour les adoptions par les familles résidentes au Maroc».

Derrière l’argument humanitaire bien présent, il faut aussi voir un argument comptable qui ressort en filigrane. Les problèmes budgétaires sont devenus le quotidien de plusieurs associations de bienfaisance. En cause, une réduction drastique des subventions publiques à ces ONG et des dons privés, conjuguée à l’augmentation du nombre d’enfants abandonnés. Selon une enquête effectuée en 2010 pour le compte de l’Association Insaf, tous les jours 153 enfants naissent hors mariage, 24 d’entre eux sont abandonnés. «Les demandes émanant des MRE étaient importantes à nos yeux (ndlr : aucune statistique ne nous a pour autant été accordée par les associations) et les limiter réduira considérablement les chances de certains enfants d’être pris en charge», affirme Beloubad. Un enfant coûterait aujourd’hui 2.000 DH pour un orphelinat en vue de répondre à ses besoins les plus élémentaires. En moyenne, chaque orphelinat abrite de 200 à 300 orphelins.

Ramed: La double peine?

Le régime d’assistance médicale au économiquement démunis (Ramed), qui prévoit une couverture médicale pour 8,5 millions de personnes n’a encore officiellement concerné que 160.000 personnes. A en croire les associations de bienfaisance, rien n’a encore été proposé pour les orphelins, toujours pris en charge par leur organisme d’accueil. «Nous ne sommes qu’au début de la mise en application du régime et nous ne savons pas encore quand, ni comment les enfants abandonnés profiteront de cette couverture », confie la directrice d’une association à Casablanca.

Ayoub NAÏM

Font | Fuente: L’ECONOMISTE

Marruecos cierra las adopciones internacionales

La decisión de Rabat supone un drama para 44 familias españolas que ya tenían niños asignados por los orfanatos marroquíes

Ignacio Cembrero Rabat, 7 de octubre de 2012


En Marruecos, además de orfanatos, existen organizaciones como Woman’s Solidarity (en la imagen) que ayuda a madres solteras. / Y. BOUDLAL (REUTERS)

Mar y Jauma, un matrimonio catalán, acuden a diario desde marzo al orfanato de Laila Meryam, en pleno centro de Rabat, a ver al pequeño Omar. Le dan de comer, le lavan, le visten y salen al jardín con él. Estaban convencidos de que iba a ser su hijo, cumplían los requisitos de la legislación marroquí, pero esa perspectiva se retrasa y no está claro que algún día lo consigan. Marruecos se ha cerrado a la adopción internacional.

Como Mar y Jauma, cuyos nombres son supuestos porque así lo han pedido, hay otras 43 familias españolas en Rabat, Tánger, Agadir etcétera a la espera desde hace meses de poder hacer una adopción con las características legales de Marruecos. Los países musulmanes no contemplan exactamente esa figura jurídica, pero sí la de la tutela dativa (kafala en árabe) otorgada a un matrimonio.

En Marruecos se abandonan decenas de niños todos los días, la mayoría recién nacidos hijos de chicas solteras que en una sociedad conservadora como la marroquí no se atreven a ejercer de madre. Los bebés ingresan en orfanatos de asociaciones de beneficencia o en la amplia red de centros de la Liga Marroquí de Protección de la Infancia. Son casi todos niños sanos a diferencia de los de los orfanatos de Europa del Este.

Antes la kafala se tramitaba en los juzgados en algo más de un mes y el año pasado 254 familias españolas, algunas monoparentales, lograron hijos marroquíes. La mayoría eran de Cataluña desde donde, a mediados de los noventa, viajaron a Marruecos los primeros matrimonios con la intención de adoptar. Han creado incluso una asociación de ayuda a la infancia marroquí. Hay también parejas extranjeras, franceses, belgas, y hasta ha aparecido alguna estadounidense y australiana.

254 familias españolas lograron el año pasado tutelar a niños marroquíes

“Sufrimos de esta espera interminable cuyo desenlace es incierto”, afirma Mar angustiada en una cafetería de Rabat. “Hemos creado lazos afectivos con nuestros pequeños, les queremos, vivimos para ellos, pero ahora ya no estamos seguros de que podremos educarles, criarles, formar un hogar con ellos”, añade con los ojos enrojecidos. Mar puede ver a diario al que considera ya su hijo, pero en Agadir, por ejemplo, el orfanato solo permite ahora tres visitas semanales.

Poco después de la llegada al Gobierno del Partido de la Justicia y del Desarrollo (PJD, islamista moderado) las kafalas se atascaron, sobre todo en Rabat a causa de las reticencias de algunos magistrados. El mes pasado el ministro de Justicia, Mustafá Ramid, envió una circular a los fiscales instándoles a oponerse a la entrega de bebés a extranjeros “si estos no residen habitualmente en el territorio nacional”.

En los proccedimientos de adopción los informes de los fiscales son preceptivos, pero no vinculantes. Aun así es improbable que los jueces no los acaten. Por eso la circular supone en la práctica acabar con la adopción internacional.

El ministro Ramid, un hombre de profundas convicciones religiosas, quiere así que los jueces de menores puedan “seguir y controlar” lo que sucede con el niño adoptado. Sospecha que una vez en Europa los tutelado no cumplan las condiciones de la kafala que obliga a mantener la filiación del niño, su religión musulmana y su nacionalidad. Si los niños permanecen en Marruecos si se puede comprobar.

Una instrucción del ministro islamista de Justicia solo permite otorgar adopciones a residentes en el país

Algunas familias españolas han respetado la kafala, pero otras han solicitado en los juzgados de España la plena adopción para que el niño que convive con ellos goce de los mismos derechos que los españoles. Atendiendo al interés superior del menor los jueces españoles la suelen conceder.

Las 44 familias españolas que tienen niños asignados por los orfanatos marroquíes y que empezaron a tramitar sus kafalas antes de que se distribuyese la circular han escrito cartas a los titulares de Exteriores y de Justicia de España y Marruecos rogándoles que se les deje terminar, que la instrucción del ministro Ramid no se les aplique retroactivamente. Han contado con el apoyo de Itran, una asociación marroquí de Barcelona, que preside Alami Susi.

Sus gestiones lograron que el ministro de Justicia, Alberto Ruíz Gallardón, se incorporase el miércoles a la cumbre hispano-marroquí para tratar de este asunto con su homólogo Ramid. A la salida de la reunión Gallardón pronunció unas palabras optimistas, pero fuentes conocedores del encuentro aseguran que su interlocutor marroquí no fue muy conciliador.

Ramid recordó a Gallardón que son los jueces los que conceden las “kafalas” y que para controlar su buen desarrollo era necesario que los tutores residiesen en Marruecos. Dejó caer que una vez aquí asentados podrían salir de viaje al extranjero con los niños que tutelan. Algunas familias españolas sopesan ahora instalarse en Marruecos y solicitar la residencia, pero es un trámite largo y complicado. “Acaso no nos quede otra por el bien de nuestros hijos”, afirma Mar.

Fuente: El Pais

“No sense el meu fill”

ADOPCIONS INTERNACIONALS

Fins a 25 famílies catalanes queden atrapades al Marroc per l’enduriment dels requisits de l’adopció

LARA BONILLA

BARCELONA | Actualitzada el 04/10/2012 00:00

El president espanyol, Mariano Rajoy, ahir a Rabat. L’Estat negocia amb les autoritats del Marroc una solució per a les famílies que estan en procés d’adopció. REUTERS

“Tenim molt clar que no sortirem d’aquí sense els nostres fills. El Marroc té tot el dret a canviar les regles del joc però no pot ser que tinguin caràcter retroactiu i que també afectin els pares que ja havíem començat la partida”, explica una de les 25 famílies catalanes que s’han vist atrapades al Marroc perquè el govern d’aquest país ha restringit les adopcions internacionals i ha endurit els requisits a mig procés.

Al Marroc, de fet, no existeix la figura jurídica de l’adopció, sinó la de la kafala , una mena de tutela -que a la pràctica acaba sent permanent-, i per la qual el nen no perd la seva filiació, la nacionalitat marroquina ni la religió musulmana. També exigeix que els pares adoptius -o tutors- es converteixin a l’islam. Així ho han fet centenars de famílies catalanes i europees que després han tornat als seus països amb els fills i han perdut la seva religió, el nom i el contacte amb el país d’origen. Amb l’arribada al govern de l’islamista Partit Justícia i Desenvolupament, els requisits per optar a una kafala s’han endurit i les adopcions s’han congelat. Argumenten que s’ha incomplert l’obligació d’inscriure els nens al consolat marroquí per poder-ne fer un seguiment i també la de mantenir el nom. Tot i el compromís de complir amb aquests requisits, la vintena de famílies afectades que són al Marroc -sobretot a Rabat i Agadir- tramitant processos de kafala han topat amb un bloqueig administratiu. Algunes estan en procés avançat i amb nens ja assignats des dels orfenats. “Estem fent tot el que podem per passar el màxim de temps al costat dels nens, als quals després d’uns mesos de convivència intensa ja considerem els nostres fills i ells ja ens veuen com els seus pares”, explica una família catalana que està tramitant la kafala .

L’Institut Català de les Adopcions (ICA) està en contacte permanent amb les famílies. “Van començar el procés amb uns requisits que ara no són clars i s’està negociant”, diu a l’ARA la seva directora, Núria Canals. En una circular a la qual ha tingut accés Efe, el ministre de Justícia marroquí, Mustafa Ramid, sol·licita que es denegui “la tutela als estrangers que no resideixen habitualment al Marroc”. Segons la circular, si el nen viatja amb la família adoptiva fora del país, no es pot fer el seguiment del menor.

En els últims dies hi ha hagut avenços i el ministeri de Justícia marroquí podria deixar sortir les famílies si obtenen la residència habitual al Marroc. “Però s’ha de matisar què vol dir residència. ¿Parlem de dos mesos? Això és el que s’està negociant ara”, explica Casals. Les famílies necessiten més concreció. “No pot ser que obtinguem la residència però que després el nen no pugui sortir del país i ens veiem obligats a viure al Marroc per un període indefinit. Necessitem la garantia que ens donaran la kafala i que d’una manera o altra podrem sortir”, diuen els pares adoptius, que reconeixen que la situació és “tensa i complicada”.

Nens abandonats

L’ICA confia que la cimera bilateral entre Espanya i el Marroc, que es va fer ahir, desencalli la situació. En total, hi ha 34 famílies espanyoles afectades. L’objectiu “és que puguin venir a casa amb el seu fill”, diu Casals.

El Marroc és un dels països on les famílies catalanes tramiten més adopcions. Per la proximitat i perquè les llistes d’espera són menys llargues. Casals reconeix que un dels riscos de les adopcions internacionals “és que el procés es trenqui” i afegeix que, tot i que l’administració pot ajudar, “els països d’origen són sobirans en les seves decisions”. Cada dia s’abandonen al Marroc uns 24 nadons de mitjana que van a parar a orfenats sobreocupats, segons l’ONG marroquina Solidaritat Femenina. “Aquests nens ja van ser abandonats en néixer. No pot ser que se’ls negui un dret fonamental com és tenir una família”, conclou una de les famílies afectades.

Font: diari ARA

Las “kafalas” de niños marroquíes se resolverán individualmente dice ministro

Noticias EFE

Rabat, 3 oct (EFE).-

El gobierno marroquí no bloquea la concesión de las “kafalas” (tutelas) de niños huérfanos marroquíes que están en curso, que se resolverán “caso por caso”, dijo hoy el ministro de Justicia, Mustafa Ramid, a su colega español, Alberto Ruiz Gallardón.

Según dijeron fuentes judiciales españolas, el ministro Ramid dejó claro que la decisión de otorgar las “kafalas” compete a los jueces y su ministerio no puede interferir en sus decisiones de estos últimos.

Sin embargo, dejó claro que en los procedimientos en curso (44 familias españolas actualmente, la mayoría de ellas en Rabat), los padres solicitantes deberán tener obligatoriamente la residencia marroquí, y más tarde esperar a que el juez otorgue el permiso de salida al niño tutelado.

Ramid insistió además en que debe fijarse un mecanismo para que el niño tutelado conserve su nacionalidad marroquí, su nombre y su religión musulmana, y que quede bajo el control de una autoridad judicial marroquí.

La “kafala”, un concepto de la legislación islámica, no equivale a una adopción plena, ya que el niño tutelado no pierde su filiación ni derechos sucesorios, como tampoco su religión, aunque la realidad es que en muchos casos, al menos en España, se convertía con el tiempo en una adopción plena.

Ramid y Gallardón se entrevistaron dentro de la Reunión de Alto Nivel (RAN) de los gobiernos de España y Marruecos, y según las fuentes la mayor parte de la reunión entre ambos estuvo dedicada precisamente al problema de las “kafalas” actualmente paralizadas.

Según las estadísticas del ministerio de Justicia marroquí, las “kafalas” para extranjeros han seguido una curva ascendente en los últimos años: de las 147 concedidas en 2009, se pasó a 227 en 2010 y 254 en 2011, hasta que en 2012 se paralizó el proceso, coincidiendo con la llegada de un gobierno encabezado por el islamista Partido Justicia y Desarrollo (PJD), al que pertenece Ramid.

La mayor parte de las kafalas han sido concedidas a familias españolas (y particularmente catalanas), no solo por la cercanía geográfica del país, sino por ser Marruecos uno de los pocos países que permite a una madre sola, y no forzosamente a una pareja, hacerse cargo de un niño abandonado.

El ministro Ramid hizo llegar en el curso de este mes una circular a los fiscales (que son quienes dan el primer informe favorable de “kafala”) para que dieran un informe negativo a todos aquellos padres que no pudieran acreditar una “residencia habitual” en Marruecos.

La circular fue interpretada como el fin de las tutelas para padres extranjeros, pero dejó en el limbo a todos los padres que tienen niños “asignados” y con una relación regular con ellos dentro de los orfanatos, que han visto paralizado su proceso sin recibir explicaciones.

Fuentes:

diario vasco

el confidencial

ideal.es

Marruecos se compromete a no paralizar los 44 procesos abiertos por españoles para el acogimiento conocido como ‘kafala’

RABAT, 3 (EUROPA PRESS)

El Gobierno de Marruecos se ha comprometido a no paralizar los expedientes de acogimiento abiertos por 44 familias españolas siempre y cuando cumplan con los requisitos fijados para el procedimiento conocido como ‘kafala’. Esta institución, propia del mundo islámico, permite a una persona hacerse cargo del cuidado, la educación y la protección del niño, sin necesidad de adoptarlo ni asumir la patria potestad.

Así se lo ha trasladado el ministro marroquí de Justicia, Mustafa Ramid, al titular de Justicia español, Alberto Ruiz-Gallardón, en un encuentro mantenido este miércoles en el marco de la décima Reunión de Alto Nivel (RAN) celebrada hoy en Rabat.

La ‘kafala’ implica un compromiso para hacerse cargo de la protección, educación y manutención de un niño abandonado, pero no confiere el derecho a la filiación ni a la sucesión. Muchos países del mundo islámico prohíben la adopción al defender que el vínculo jurídico de la filiación puede tener únicamente un origen biológico.

Así, países del Magreb aceptan el uso del ‘kafala’ para que una tercera persona adquiera el compromiso de cuidar, proteger y educar al menor. El Ministerio de Justicia marroquí ha instado a la Fiscalía a realizar una supervisión más exhaustiva sobre los requisitos exigidos para este régimen de acogida.

Entre ellos, se encuentran la educación en la religión musulmana y la residencia habitual de los tutores en Marruecos para garantizar el bienestar de los menores. En el caso concreto de las 44 familias españolas afectadas que ya han comenzado la tramitación y están pendientes de resolución, todas ellas cumplen ya la condición exigida de habitar en territorio marroquí.

El ministro de Justicia de Marruecos ha explicado a Ruiz-Gallardón que serán los jueces de menores los encargados de resolver sobre la idoneidad de la acogida para los niños abandonados.

Fuente: Europa Press

FYI

MARRUECOS PONE FIN A LAS ADOPCIONES.

Noticia apareguda a diferents mitjans de comunicació, signada per Javier Otazu.

Noticia aparecida en diferentes medios de comunicación, firmada por Javier Otazu.

el Periodico

Diario Vasco

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